Arithmétique de la joie

De même, je vous le dis, il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent.
Luc 15 v. 10

Les mathématiques et la Bible ne font pas toujours bon ménage.
Et pour cause, Dieu est infini, au-dessus de tout, y compris des sciences, et ne peut donc être mis en équation.
Ainsi 1 égale 3 dans la logique divine trinitaire : le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont 1.
La joie au ciel ne s’évalue pas non plus, lorsqu’un fils des ténèbres naît de nouveau en fils de lumière.

Trois paraboles relatent ce qui est source de joie dans le ciel en Luc 15.
Chacune de ces histoires raconte comment une chose ou un être perdus sont retrouvés par celui à qui ils appartiennent. Une brebis retrouvée parmi un troupeau de 100, une pièce retrouvée parmi 10 autres, un fils retrouvé par un père admirable qui a 2 enfants.

Certainement, ces paraboles mettent l’accent sur les personnages diligents dans la recherche ou l’attente : le berger, la femme ou le père.
Mais chaque parabole se termine par “de la joie dans le ciel” ou “dans la maison du père”.

Nous sortons vite nos calculettes pour découvrir s’il y a une quelconque logique mathématique dans ces histoires, afin d’en tirer une leçon morale.
En vain, la joie du ciel est identique, quel que soit le ratio de la perte (1%, 10 %, 50 %). Il n’y a ni rationalité ni proportionnalité dans la joie du ciel concernant le salut ; elle ne se décline ni en équation, ni en calcul, elle ne se limite pas à quelques formules de calculs d’une feuille Excel !

La grâce est un don gratuit, le père attend, avec un amour aussi infini qu’inexplicable, le retour du fils. 50 % égale 1% dans la logique de l’histoire du salut. Chaque brebis ou fils retrouvés ont le même prix, puisque chacun d’eux a nécessité la mort du Fils de Dieu.

Si les circonstances de la vie peuvent parfois peser dans nos cœurs, si le moment d’éternité où tout ne sera que joie n’est pas encore venu pour nous, nous pouvons cependant nous associer à cette joie du ciel lorsqu’une personne dont nous entendons parler ou une connaissance rejoint la grande famille de la foi.