Allons-nous demeurer dans le péché afin que la grâce abonde ? Absolument pas ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrons-nous encore dans le péché ?
Romains 6 v.1-2
Pourquoi est-il si difficile aujourd’hui de ressentir la nécessité du salut par la grâce ?
L’apôtre Paul a conscience des “facilités” du salut qu’il annonce. Il met en garde les croyants contre un laisser-aller condamnable ; car ce grand salut acquis à la croix nous attache à Christ pour que “nous aussi nous marchions en nouveauté de vie” (Romains 6 v.4).
L’homme a du mal à reconnaître sa misère devant Dieu : “Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu.” (Romains 3 v.23). Il lui faut accepter le verdict divin et il ne peut revendiquer aucun mérite personnel pour son salut.
Cette difficulté est liée à notre nature pécheresse : l’homme désire être reconnu et respecté pour ce qu’il croît être. Parfois, des nécessiteux acceptent difficilement une aide matérielle car il leur faut reconnaître publiquement qu’ils ne peuvent se suffire à eux-mêmes. Il en est de même pour le salut, il faut consentir à la déclaration de Dieu concernant l’homme : “Il n’y a pas de juste, non pas même un seul.” (Romains 3 v.11).
Mais nous sommes rendus justes aux yeux de Dieu en acceptant simplement la valeur rédemptrice de la croix. “Tous ceux qui croient sont justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est dans le Christ Jésus.” (Romains 3 v.24).
Dans nos sociétés si assistées matériellement, une autre raison détourne les gens de la foi. Les moyens modernes qui se multiplient les aident à surmonter les coups durs. Les progrès de la médecine en sont un exemple frappant.
D’ailleurs, en qui mettons-nous notre foi, nous chrétiens ? Dans les pays les plus pauvres, les hommes recherchent plus naturellement l’aide de Dieu.
De plus, la sécularisation de nos sociétés exclut largement Dieu du domaine public, ce qui n’encourage pas les hommes à se tourner vers lui.
Le salut demande donc aux hommes de confesser leur misère morale pour recevoir le pardon de Dieu. Nos sociétés modernes éloignent les hommes de Dieu.
Frères et sœurs, ménageons-nous des moments avec le Seigneur pour éprouver sa présence et ne nous étonnons pas si l’Évangile est si difficile à présenter aujourd’hui.