Incarner la grâce

Et la Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité […]. Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce sur grâce ; car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ.
Jean 1 v.14-17

Dieu est un Dieu de grâce. Et sa grâce s’est incarnée dans la personne du Seigneur Jésus. Le chrétien est appelé à son tour à manifester cette grâce dans sa vie.

La notion de grâce est bien comprise quand on pense à quelqu’un qui est gracié d’un point de vue judiciaire, mais ce que veut dire vivre la grâce au quotidien est parfois moins bien compris.
L’exemple de Jésus-Christ peut nous aider à saisir cela : en lui, la grâce et la vérité sont toujours associées, et il a su démontrer cette grâce à maintes reprises.

Examinons l’épisode de la femme adultère (Jean 8 v.1-11). Dans cette scène, la réaction –ou plutôt la non-réaction immédiate– de Jésus est remarquable.

Elle laisse aux différents acteurs, et en particulier à cette femme, le temps de méditer. Du coup la grâce a très certainement déjà produit un travail dans son cœur au moment où Jésus la laisse aller et lui dit : “Moi non plus, je ne te condamne plus.”
Pour autant, la vérité est présente. En particulier le “Va, dorénavant ne pèche plus” qu’il lui adresse, rappelle, mais sans insister lourdement, que cette femme a commis un adultère.

Cette scène et cet exemple m’interpellent par rapport à mes propres réactions lorsque je suis confronté à un péché dans ma famille ou dans l’église. Suis-je capable :
– d’attendre que le travail de grâce de Dieu s’effectue ?
– de laisser les personnes cheminer ?
– de les accompagner au pied de la croix, en vérité mais avec grâce ?
“Je préfère un peu trop de grâce qu’un peu trop de légalisme ; cela fait moins de dégâts” avait l’habitude de dire un serviteur de Dieu.

Que l’exemple de Jésus-Christ, parfait équilibre de grâce et de vérité, nous inspire et nous aide au quotidien !

“Seigneur, merci pour la grâce que tu nous as apportée et démontrée. Rends mon cœur toujours plus sensible à cette grâce afin que je l’incarne et la vive à mon tour, de plus en plus, dans mes relations avec les autres.”